Lettre ouverte à la médiatrice de LCI

capture_decran_2017-01-26_a_12-07-10

Ce matin, j’étais l’invitée de votre matinalière, Audrey Crespo Mara. Pour commencer son entretien, elle m’a cité un tweet, présenté à l’antenne comme une série de slogans destinés à soutenir Manuel Valls.

Il s’agissait en fait d’un tweet d’information, daté du 3 janvier, résumant certains points abordés par ce candidat lors du lancement de sa campagne. Je n’ai pas reconnu ce tweet qui finissait, d’après Audrey Crespo Mara, par « Frères musulmans mis en examen ». Je ne voyais pas ce que cela voulait dire… Et donc comment j’avais pu l’écrire.

Contrairement à la réputation que cherchent à me tailler obstinément mes détracteurs (souvent des réseaux radicaux sur lesquels j’ai travaillé), sans doute à cause de cette saine émulation, j’attache une importance extrême à la précision des mots. Or je n’avais aucun souvenir d’avoir écrit « Frères musulmans mis EN EXAMEN ». Et pour cause… Mon tweet — retrouvé depuis — dit « Frères musulmans MIS EN GARDE ». Ce qui n’a rien à voir.

c3fr4qdwyaa-aig

Sur le moment, n’ayant pas le tweet sous les yeux, j’ai simplement dit « Je ne vois pas de quoi vous parlez, mais ce n’est pas grave », en souriant. Et de fait, je ne voyais pas d’où sortait cette phrase. L’entretien a repris votre et journaliste a multiplié les imprécisions.

Arrivée chez moi, je découvre un peu stupéfaite que ma consoeur a publié un tweet m’accusant d’avoir menti : « Voici le tweet que Caroline Fourest a prétendu n’avoir jamais écrit ».

Une accusation gratuite… et mensongère. Elle m’a valu d’être étrillée sur plusieurs médias et d’être insultée sur les réseaux sociaux toute la journée. Les Inrocks, toujours prompts à me diffamer sans jamais rectifier, ont même écrit « Caroline Fourest épinglée pour un nouveau mensonge ».

Ayant déjà subi ce type de faux procès de la part de chroniqueurs peu sérieux ou mal intentionnés (cela dure depuis que Tariq Ramadan m’accuse d’avoir menti… pour avoir démontré ses mensonges), vous imaginez le tort que ces accusations peuvent causer à ma réputation.

Au nom d’une certaine conception du débat public et du métier d’informer, je vous demander de rétablir mon honneur et les faits.

En vous remerciant, Caroline Fourest

Pour voir l’entretien en replay.

Sur viméo.