Les masques finissent toujours par tomber. Lorsqu’une tyrannie comme l’Iran crache un tempête de drones tueurs et de missiles balistiques sur une démocratie comme Israël, le ciel se déchire… Et le voile aussi. Le « Dôme de fer » a tenu, mais les nerfs des idiots utiles ont craqué. Prenez une députée LFI comme Ersilia Soudais ou une ancienne ambassadrice des JO, comme Émilie Gomis. La première vous explique, le tweet enfariné, qu’Israël est une « théocratie » comme l’Iran et qu’elle a tiré en premier. La seconde, que l’Iran a bien le droit « de se défendre ».
En matière de mauvaise foi olympique, on frôle le salto arrière. Rembobinons pour mesurer l’ineptie radioactive de cette inversion accusatoire. Quand Israël frappe (sans le revendiquer) un consulat du régime iranien en Syrie, la République islamique vient de frapper un immeuble accusé d’être un « quartier général d’espionnage » israélien au Kurdistan irakien. Les Houthis, armés par l’Iran, attaquent déjà des bateaux en mer Rouge. Et les mercenaires libanais de l’Iran, le Hezbollah, couvrent le nord d’Israël de roquettes depuis des mois, obligeant 100 000 de ses habitants à fuir leur foyer. Mais surtout, qui est visé par cette frappe ? Des Gardiens de la révolution, très hauts gradés, dont le général Moussavi et le général Zahedi. Tous deux commandaient la Force Al-Qods, chargée de coordonner les proxys iraniens qui saignent le Moyen-Orient : le Hamas, le Jihad islamique et le Hezbollah. En prime, ce cher général Zahedi, numéro deux des Gardiens de la révolution, est soupçonné d’être l’un des architectes des crimes du 7 octobre.
On résume. L’Iran encourage à violer et à massacrer des Israéliens. Mais quand Israël répond en frappant le Hamas qui se cache parmi les civils, des idiots utiles reprennent ses chiffres truqués et parlent de « génocide ». Et quand Israël cible précisément les organisateurs de ces pogroms, les mêmes l’accusent d’avoir déclenché la guerre ! Face, c’est la faute d’Israël. Pile… c’est sa faute aussi !
Voilà le jeu de dupes de La France insoumise, la barbe naissante cachée sous un keffieh. Leur anti-impérialisme d’opérette, leur pacifisme de façade, finit toujours par voler au secours des tyrans : Poutine, Assad et maintenant les mollahs. Que ce renversement guignolesque abuse des sportifs, des actrices ou des étudiants non binaires en pleine révolution hormonale, capables de porter un T-shirt « De la Rivière à la mer » en pensant qu’il s’agit d’une croisière, afflige. Mais le vrai test est ailleurs. Dans le calme observé par le ciel et la rue musulmane. Elles, au moins, ne sont pas dupes des manœuvres de l’Iran. Un officiel de l’Arabie saoudite le confirme : pour eux, il ne fait aucun doute que l’Iran est derrière le 7 octobre, et que ce massacre visait à briser la pacification en cours avec Israël. Voilà ce qui se joue. Que chacun retienne son souffle, sans oublier qui veut la guerre.
Caroline Fourest
Franc-tireur, 17 avril 2024
Caroline Fourest 
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